Efficacité de l’aide internationale : La société civile, un maillon important

Efficacité de l’aide internationale 

 La société civile, un maillon important

 

Acteur clé du développement, la société civile a un rôle important à jouer dans l’efficacité de l’aide internationale.

 

Christophe D. ASSOGBA

 

La société civile occupe une place important dans le processus de développement des pays. Tout le monde reconnaît  que la société civile est un acteur de développement. Mais le constat amer qu’on fait est que la société civile n’est pas prise en compte dans les principes de la Déclaration de Paris. Adoptée en 2005, ce texte vise à reformer les modalités d’acheminement  et de gestion de l’aide pour augmenter son efficacité surtout en matière de réduction de la pauvreté et des inégalités, de consolidation de la croissance et de renforcement des capacités et de progression vers les Objectifs du Millénaire. Bailleurs de fonds et pays bénéficiaires de l’aide internationale ont identifié cinq grands principes d’action censés permettre l’amélioration de l’efficacité de l’aide.  Il s’agit de : appropriation, alignement, harmonisation,  gestion axée sur les résultats et  responsabilité mutuelle. L’appropriation  demande aux pays bénéficiaires des aides comme le Bénin la maîtrise de leurs politiques et stratégies de développement tandis que l’alignement suggère que les pays bénéficiaires de l’Aide publique au développement (Apd) soient les véritables acteurs de leur développement. L’harmonisation vise à réduire la complexité d’octroie et de gestion des Apd. Le cinquième principe implique que les donateurs et les bénéficiaires sont responsables des résultats  en matière de développement obtenus grâce à une gestion saine et transparente des ressources. Malheureusement,  la société civile semble être le parent pauvre dans ces principes. Selon le directeur exécutif de Human Welfare M. E. Assogba, vouloir renforcer l’efficacité de l’aide en  ignorant la société civile relève d’une courte vision de  la Déclaration de Paris. A l’en croire, les organisations de la Société civile (Osc) ne sont pas de simples exécutants des programmes de développement élaborés par les bailleurs de fonds  et les gouvernements. Pour lui, les organisations de la société civile occupent une place de choix dans le processus de développement dans la mesure où il finance directement des projets grâce à des fonds propres et agissent sur le terrain auprès des populations pauvres souvent abandonnées à leur sort par les gouvernements. Aussi contribuent-elles à une bonne gouvernance des aides en surveillant la gestion de ces aides par les gouvernements et à une démocratisation des politiques publiques relatives au développement. La société civile est bien placée pour accroître l’efficacité de l’aide sur le plan de la prise en charge locale, du renforcement des capacités et des partenariats. Elles peut également faire des proposition novatrices sur  en matière de stratégies de lutte contre la pauvreté et des inégalités sociales en tenant compte des aspects sociaux culturels, politiques et historiques de chaque pays. C’est d’ailleurs conscient du rôle que la société civile  peut jouer dans l’amélioration de l’efficacité de l’aide que des organismes suggère un amendement de la déclaration de Paris afin de reconnaître une place aux Osc  dans les programmes d’aide au développement. Les organisations de la société civile, a dit, le directeur exécutif de Human Welfare, sont impatientent quant à leur reconnaissance comme acteur de développement dans la Déclaration de Paris. Une préoccupation qui alimentera les débats au cours du 3e forum sur l’efficacité de l’aide, chargé de l’évaluation de trois ans de mise en œuvre de la Déclaration de Paris  à Accra le mois prochain.

 



20/08/2008
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